« J’ai souhaité m’investir dans le secteur de la solidarité internationale » Thomas, VSI en République Démocratique du Congo
Je me nomme Thomas. Après avoir travaillé pendant 10 ans dans le secteur de l’insertion socioprofessionnelle, j’ai souhaité m’investir dans le secteur de la solidarité internationale en RDC et apporter les compétences acquises tout au long de mon parcours.
Je travaillais pour l’APEF, une ONG locale créée en 1996 afin de soutenir les femmes à faibles revenus dans la ville de Bukavu et sa région et d’assurer la défense de leurs droits. Depuis 2002, l’APEF s’est doté d’un centre de formation et dans ce cadre forme des femmes vulnérables dans le secteur de la coupe-couture, la broderie et la teinture. A ces formations techniques, il faut ajouter les formations dites « structurantes » qui permettent aux femmes d’acquérir des connaissances complémentaires les aidant pour la mise en œuvre de leur unité de production et plus globalement dans la connaissance et la défense de leurs droits (le droit des femmes, le genre, la participation citoyenne, la gestion des microentreprises…).
Ma mission principale consistait à accompagner le responsable pédagogique de l’APEF dans la mise en œuvre du projet de Frères Des Hommes, visant à renforcer les capacités pédagogiques des formatrices et animatrices du centre de formation. Dans ce cadre, ma fonction consistait à rassembler, formaliser, améliorer et compléter les contenus des modules de formation, ainsi que de travailler sur les méthodes pédagogiques, les supports et outils de formation et de suivi des apprenantes.
En œuvrant pour les femmes vulnérables, l’APEF a fait le choix de lutter contre les inégalités liées au genre et d’aller vers l’empowerment des femmes. Le projet de FDH et de l’APEF qui vise l’amélioration des capacités pédagogiques des formateurs et animateurs ainsi qu’en un renforcement de la qualité des formations, principaux acteurs et outils du changement, contribue à cette mission et donc à la transformation sociale qui lui est liée.
La préparation avant le départ du SCD m’a permis d’avoir une meilleure approche du milieu dans lequel j’effectuais mon volontariat. En effet, la dimension d’interculturalité, thème central de la préparation, est essentielle et permet d’avoir une grille de lecture nécessaire pour vivre au mieux son expérience dans une structure et un pays aux fonctionnements et codes différents des nôtres. Par ailleurs, le fait de savoir que certaines problématiques sont communes aux différents volontaires permet, lorsque cela arrive, de rassurer et de ne pas se décourager.
Pour ce qui est de l’accompagnement, je n’ai heureusement pas eu d’urgence qui aurait dû faire que le SCD intervienne de manière forte. Car c’est cela l’image que j’ai du SCD : un acteur principal et fiable sur lequel je pourrais compter si j’avais un problème, de taille ou non, à résoudre (santé, sécurité, relationnel avec la structure d’accueil…). Je sais aussi que l’on a toujours un regard porté sur nous, les volontaires, mais un regard qui sait se montrer discret et c’est agréable.
Sur le plan professionnel, le volontariat m’a permis de développer mon champ de compétences. J’avais une formation initiale dans l’ingénierie pédagogique mais je n’avais pas travaillé spécifiquement dans ce domaine lors de mon parcours professionnel. Cette expérience m’a donc demandé de remettre à jour mes connaissances et de les mettre en pratique. L’apport du pôle Formation de FDH aura été également très formateur.
Thomas, VSI en République Démocratique du Congo entre 2015 et 2017