Focus projet : Le Centre de développement pour enfants (Mongolie)

Un projet global d’insertion des personnes handicapées

PADEM, ONG franco-luxembourgeoise, a été créée en 2002 afin de venir en aide aux enfants les plus démunis. Mais elle s’est vite rendu compte qu’on ne pouvait améliorer durablement la vie des enfants sans améliorer celle de leurs familles. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, elle tend à favoriser et encourager une approche holistique d’un problème et travaille essentiellement avec des associations locales.

Le projet Centre de développement pour enfants en Mongolie, au travers de l’association de parents qui le gère localement, répond parfaitement à cette vision globale. Parce que la prise en charge des enfants handicapés n’existe pratiquement pas en Mongolie pour les familles démunies, que les médecins ne sont pas formés et que le handicap est souvent caché, l’ouverture du centre d’accueil de jour pour enfants handicapés implanté à Ulaanbaatar a pris des chemins détournés. Il a fallu former les personnels (9 salariés travaillent au sein du centre), parfois aller repérer les enfants dans les familles et les convaincre de venir au centre, établir des programmes d’activités convenant à tous les types de handicaps, et bien souvent effectuer les diagnostics qui n’avaient pas été posés auparavant.

Le centre fonctionne de 9 h à 17 h et propose une panoplie d’activités : diagnostics les plus précoces possible, consultations médicales, activités pour des enfants de 3 à 14 ans en situation de handicap (art, sport, sorties, cinéma, musique, vélo), suivi de ceux déjà scolarisés et de leurs institutrices, information auprès des familles. Une fois par semaine, une journée complète d’activités avec cantine est proposée aux enfants.

Cette année, le centre a suivi régulièrement une quinzaine d’entre eux avec pour objectif d’aider à leur insertion ou réinsertion scolaire. Les résultats sont déjà perceptibles puisque des intégrations dans des classes sont déjà prévues pour la prochaine rentrée.

Pour le PADEM, « ce projet ambitieux a tout pour réussir. Toutes les bonnes personnes sont actuellement présentes autour de la table et Alexandre (le volontaire SCD sur place) apporte la dimension technique qui manquait. Un autre volontaire arrive pour s’occuper plus particulièrement de la gestion du centre et les projets d’avenir ne manquent pas avec la consolidation et le développement de l’existant et l’extension du projet aux jeunes en manque d’insertion professionnelle prévue à plus longue échéance. »

Mission du volontaire du SCD

Alexandre, volontaire en Mongolie depuis 2015
 

Mission :

Améliorer la prise en charge, l’orientation et l’information des personnes en situation de handicap dans neuf districts reculés d’Oulan-Bator, la capitale, ainsi que dans 12 provinces.

 

Activités :

  • Création d’un centre de jour de développement, de soins, de rééducation, de formation et d’information
  • Mise en place d’une unité mobile de rééducation proposant des consultations par des professionnels de la rééducation (au centre et au domicile des patients)
  • Mise en place d’une équipe de professionnels assurant des formations au sein même du centre mais aussi dans les centres spécialisés et les écoles dites ordinaires


« Le matin, quand je me lève, ce n’est pas le réveil qui me sort du lit, mais les bruits environnants, et surtout, l’envie.

Envie de regarder par la fenêtre ce qui se passe : la circulation, les gens qui s’affairent dehors, ou simplement savoir s’il a neigé, si le soleil pointe déjà, ou en hiver, sentir le degré de pollution, et
déterminer mon mode de transport pour me rendre au travail.
Envie de quitter mon appartement au plus vite : après avoir expédié les affaires courantes de la maison, j’enfourche ma bicyclette pour traverser la ville en me faufilant au milieu des voitures klaxons hurlant, en évitant les piétons qui traversent sans crier gare. Parfois ce rituel est précédé d’un footing matinal suivi d’un arrêt à la boulangerie française pour un café.
Envie d’arriver sur mon lieu de travail où je consulte mes mails et prépare la journée avec les collègues qui arrivent un à un : entretiens avec la directrice, avec le médecin qui effectue des consultations et les professionnels pédagogiques et éducatifs avec qui je travaille la plupart du temps.
Envie de vivre à fond ma journée de travail : un jour formation et encadrement du personnel, un jour accompagnement des enfants en salle de motricité ou de classe, un jour en visite à l’extérieur, dans les familles ou auprès des responsables d’états, un jour travail de bureau…
Envie de repartir à vélo en faisant un détour le long de la rivière. Où de retrouver les copains !

Quand parfois l’envie est moins là, que la fatigue se fait ressentir, je rentre me relaxer avec un bon livre, un film, en ayant pris soin de me cuisiner un repas comme je les aime. Et m’endormir avant la journée suivante ».