Réunion de travail entre l’Agence du Service Civique et le SCD
Photo: Olivier Lagarde et la direction de l’Agence du Service Civique
Le mardi 28 septembre dernier, Olivier Lagarde, Directeur du SCD, était au siège de l’Agence du Service Civique à Paris pour s’entretenir avec Béatrice Angrand (Présidente), David Knecht (Directeur Général) et Fabiola Rivas (Chargée de développement à l’international).
Ce RDV était souhaité de longue date et intervient à un moment important :
- Les mobilités internationales reprennent de manière progressive mais encore complexe sur beaucoup de destinations avec un développement freiné du Service civique à l’international ;
- La Loi sur le Développement solidaire et la Lutte contre les inégalités mondiales a été promulguée le 4 août et fait une place importante à la réciprocité
- La phase II du projet PrODDige (2022-2025) – dans lequel l’Agence est partenaire est en cours de construction.
Nombreuses étaient donc les raisons pour s’entretenir de manière posée et approfondie avec la gouvernance de l’Agence, qui soutient le déploiement en qualité et en quantité du volontariat à l’international dans le cadre d’une ambition plus globale sur le développement du Service civique.
Les échanges ont notamment porté sur le modèle économique et partenarial du Service Civique à l’international et en réciprocité, modèle qui reste à renforcer pour donner les moyens nécessaires à un développement de qualité, là où les couts sont souvent plus élevés que pour un volontariat franco-français naturellement. Le SCD prône donc un renforcement du modèle, avec des aides de l’Etat plus adaptées mais aussi en « innovant » sur des montages de projet comme cela est le cas sur PrODDige, qui fait intervenir de manière complémentaire différents leviers de l’Etat (AFD, Agence du Service Civique, France Volontaires, Collectivités).
Aussi, un déploiement qualitatif et quantitatif du Service Civique à dimension internationale (accueil et envoi) passe par la révision de certaines procédures liées au Service Civique (agrément, avis sur les missions par les Espaces Volontariats ou les Ambassades) ou à la mobilité et au séjour en France dans le cas de la réciprocité (Visa, Banque, CPAM, etc.). Etapes qui sont certes nécessaires mais parfois lourdes ou chronophages, et qui viennent compléter le travail d’accompagnement des volontaires par les associations agrées (recrutement, préparation au départ, gestion administrative, etc.).
Le constat est partagé sur les chantiers à mener. Cela doit se faire entre l’Agence et les acteurs de terrain, mais également avec d’autres ministères concernés. C’est une étape importante de travail de fond qui doit être ouverte, afin de lever les freins administratifs et financiers qui limitent pour le moment un développement optimal du Service Civique à dimension international.
Sur cet enjeu, le SCD se place comme un acteur qui contribue aux réflexions et aux propositions pour nourrir la politique publique, tout en ayant conscience que celle-ci est complexe à construire et que la crise sanitaire liée au Covid-19 a fortement impacté les mobilités, cassant une dynamique jusqu’ici ascendante.
L’ambition des politiques publiques et de l’Etat en matière de volontariat (notamment de réciprocité) est à saluer. L’opérationnalisation des ces ambitions est encore un défi à relever et le SCD y prendra toute sa part pour le relever.