« Cette mission m’a ouvert l’esprit » Pauline, VSI en Argentine

Je suis arrivée à Formosa en août 2014, avec pour mission de développer et coordonner des actions de prévention et d’accompagnement de jeunes touchés par la toxicomanie. Il s’agit d’une création de projet. Mon lieu d’action est le diocèse de Formosa, mais plus principalement les quartiers périphériques de Formosa capitale.

L’association Form’Oser (www.formoser.org) est une association à but non lucratif et d’intérêt général que nous avons créée en octobre 2014 avec Benoît, mon compagnon, et des amis qui ont accepté de s’embarquer dans l’aventure. Cette association a pour mandat de développer et soutenir des projets de coopération franco-argentins et des initiatives d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale. Nous avons fondé Form’Oser principalement pour nous soutenir dans nos recherches de financement, pour le développement des projets que nous menons sur le terrain (micro-crédit et prévention et accompagnement de jeunes touchés par la toxicomanie).

La Province de Formosa est l’une des plus pauvres d’Argentine, avec la Province du Chaco. Frontalière avec le Paraguay, elle est devenue non seulement une zone de transit, mais aussi une zone de production de cocaïne, de marijuana et du paco (ou « pasta base »). Les quartiers périphériques sont particulièrement touchés par le chômage, la drogue ou encore l’absence de projets de vie pour les jeunes.

Je suis très contente d’avoir choisi le SCD pour le développement de ma mission. J’ai pu bénéficier d’une formation complète et de qualité, notamment sur les questions d’interculturalité. Depuis le début, nous sommes très bien accompagnés par le SCD.

D’un point de vue personnel, je crois que ce volontariat m’a permis d’apprendre ce que les notions de « patience » et de « respect d’une autre culture » veulent réellement dire. Bien que nous ayons deux langues très proches, l’Argentine et la France sont réellement deux mondes aux codes très différents. Malgré le fait que ce ne soit pas toujours simple, je crois que cette mission m’a ouvert l’esprit.

Sur le plan professionnel, j’ai pu appréhender les conséquences d’un système de santé publique défaillant, notamment en matière de prévention. Je peux notamment observer les conséquences que peut avoir une législation trop segmentée et peu adaptée au contexte local.

Pauline, volontaire en Argentine depuis 2014