« Il y a parfois des difficultés et des interrogations » Myriam, chargée de suivi pour le Togo
Dans le cadre d’un volontariat de deux ans avec le SCD, j’ai vécu dans un quartier populaire de Dapaong, dans le nord du Togo, où ma fonction de coordinatrice d’un projet « Eau et assainissement » m’a permis de vivre au plus près de la population. J’ai pu comprendre leurs difficultés et échanger avec les personnes de la mairie, les représentants des quartiers, les enseignants, mais aussi les plus démunis, pour ensemble améliorer leur quotidien sur les thématiques touchant la mission qui m’était confiée.
Nous avons créé, avec un groupe de plusieurs femmes, l’Association Féminine pour la Promotion de l’HYgiène (« AFPHY »). Elle agit dans six quartiers pour ramasser, trier, valoriser les ordures ménagères et sensibiliser la population à la salubrité. Ce volontariat a constitué une expérience de vie grandiose…
En rentrant en France, je me suis lancée dans la rédaction d’un livre, « Femmes de Dapaong » avec Gabrielle Huet. Nous avons recueilli les témoignages des femmes qui faisaient partie de « AFPHY ». Le futur projet de l’association est la construction d’une aire de compostage pour les ordures ménagères traitées par les associations féminines, pour la promotion de l’hygiène.
Par la suite, j’ai décidé de m’investir au sein du SCD en tant que chargée de suivi pour les volontaires en mission au Togo. Je trouve ce rôle important, car entre la décision de partir loin et la réalité du terrain, il y a parfois des difficultés et des interrogations. Dans ce cas, une relation privilégiée avec quelqu’un qui a vécu un volontariat dans le pays concerné peut permettre de répondre à ces questionnements. Lorsque j’étais moi-même volontaire, j’ai pu faire face à des situations délicates, et il n’y avait pas de chargé de suivi à l’époque. Alors à mon retour, j’ai décidé d’endosser ce rôle.
Myriam, ancienne volontaire et bénévole du SCD