« La rencontre de l’autre permet de se construire soi-même » Benoît, VSI en Argentine
J’ai été coordinateur d’un réseau de micro-crédit à Formosa. J’organisais les réunions mensuelles des groupes, je suivais le remboursement des crédits et j’organisais la structuration du réseau.
J’ai créé l’association Form’Oser en octobre 2014, pour soutenir et appuyer les projets menés dans la Province de Formosa (un projet de prévention contre la toxicomanie, mené par ma compagne Pauline, et mon projet de micro-crédit). Son objet est également de réaliser des actions d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité en France.
Le réseau de micro-crédit que je coordonnais participe au développement local car il offre un service financier auquel n’ont pas accès les membres du réseau (crédits bancaires). D’autre part, le crédit s’accompagne d’une formation et d’une méthodologie permettant le développement personnel de chacun des membres du réseau. Entre 2012 et 2014, le réseau de Formosa a bénéficié d’un transfert de méthodologie de l’ONG de Buenos Aires « Nuestras Huellas ». Cette méthodologie se nomme la « Banca Comunal » et permet un fort développement de l’épargne et une structuration des groupes de crédits.
Le SCD est, selon moi, la structure idéale pour l’envoi de volontaires. La formation de préparation au départ est complète et structurée (jeux, témoignages, travail de groupe, échanges, etc.). Elle permet de connaître ses motivations et d’orienter son projet de volontariat. Les méthodes de travail de l’association sont complètes et actives. La notion d’interculturalité est notamment bien mise en valeur et cela permet de relativiser certains « chocs culturels » une fois arrivé sur place. Par ailleurs, le suivi des volontaires une fois sur le terrain est particulièrement efficace et professionnel. Nous avons toujours eu de la réactivité face à nos demandes, c’était particulièrement agréable de travailler avec une telle structure.
Le volontariat est extrêmement riche d’un point de vue personnel. La rencontre de l’autre permet de se construire soi-même. J’ai toujours l’impression que l’on « prend » plus que l’on ne « donne » du pays et de la région qui nous accueille. Cela a également permis d’enrichir mon couple, car c’est une expérience partagée. J’espère pouvoir mettre en pratique tout ce que j’ai appris sur le terrain une fois revenu en Europe.
D’un point de vue professionnel, j’ai appris énormément car nous avons monté le projet sans avoir de structure d’envoi dans un premier temps. Nous devions donc faire un travail complet, que ce soit la recherche de financement, la communication des projets, la structuration administrative et budgétaire de l’association, sans oublier tout le travail de terrain à Formosa. Nous avons pu développer de multiples compétences.
Benoît, volontaire en Argentine entre 2014 et 2016