La réciprocité, un équilibre à construire

Depuis plusieurs années, le SCD agit pour que la solidarité internationale cesse d’être à sens unique.
La réciprocité, encore trop souvent méconnue dans le paysage du volontariat, s’impose pourtant comme un levier puissant d’équilibre et d’égalité entre partenaires. Elle implique non seulement d’envoyer, mais aussi de savoir accueillir.

 

Une histoire de conviction

Le SCD est l’un des pionniers en France à avoir défendu la réciprocité comme principe fondateur de son action. Dès 2019, le programme PrODDige marquait une première étape structurante. Porté par le SCD et cofinancé par l’Agence Française de Développement, il a permis d’inscrire le volontariat réciproque dans une dynamique de transformation locale autour des Objectifs de Développement Durable (ODD). À travers six promotions successives de jeunes engagé.es, PrODDige a relié le global au local, ici et ailleurs.

Première promotion PrODDige en 2019. 

En avril 2023, Toyi Sanvee et Kpatcha Akaba, tous deux venus du Togo, devenaient les premiers Volontaires de Solidarité Internationale en réciprocité (VSIR) accueillis en France dans le cadre de la loi sur le VSI de 2005 et révisée en décembre 2022. Leur arrivée a marqué une étape historique : pour la première fois, la France accueillait officiellement des VSI venus de pays partenaires.

Ils sont devenus les visages d’un changement attendu depuis longtemps, porteurs d’une vision que le SCD défend depuis sa création : rééquilibrer les relations de solidarité internationale, rompre avec une logique descendante, et affirmer le droit d’apprendre ici autant que là-bas.
Depuis leur arrivée, de nombreux autres VSIR ont suivi, preuve que la dynamique est bien lancée.

Cette avancée vient concrétiser un combat de longue date : celui d’ouvrir nos structures, nos institutions, nos territoires à d’autres regards, d’autres expériences, d’autres savoirs.

 

Les défis d’un volontariat réellement réciproque

Mais accueillir ne va pas de soi. La réciprocité, si elle est une ambition juste, suppose un changement de posture et de pratiques.

Il s’agit de reconnaître les compétences des volontaires accueillis, de leur offrir un cadre digne, formateur, structurant. Il s’agit d’une recherche d’égal à égal à tous les niveaux.

Loin des clichés sur les inégalités administratives ou les problèmes de couverture sociale, le véritable défi réside dans la qualité de la relation partenariale : comment assurer que l’accueil soit aussi exigeant, respectueux et transformateur que l’envoi ?

Panneau explicatif à l’évènement de clôture PrODDige du 14 juin 2022. 

 

Focus partenaire : FLL Bénin

La Fédération Léo Lagrange Bénin (FLLB) est un acteur engagé dans le volontariat international et la réciprocité. Structure d’envoi et d’accueil, elle agit des deux côtés du lien.
Nous avons réalisé leur portrait dans le cadre de notre série, à retrouver sur notre site dans la rubrique “Portraits de nos partenaires”.

Leur conviction est claire : chaque structure devrait expérimenter l’accueil autant que l’envoi. C’est ainsi qu’un réel partage des compétences et des connaissances devient possible, au bénéfice des volontaires, mais aussi des organisations.

Un engagement qui rejoint pleinement notre vision d’un volontariat plus équilibré, plus juste et plus enrichissant pour toutes les parties.

Formation de la FLLB des animateurs de centre de loisirs (projet To Kplon Nou).

 

Pour conclure

La réciprocité n’est pas un simple ajustement technique du volontariat international. C’est un changement de regard, un effort d’équilibre et de réciprocité réelle. Un volontariat qui accepte d’apprendre, de recevoir, d’être transformé.

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