Focus projet : gestion d’un projet de microcrédit à destination des femmes (Argentine)

Le réseau de microcrédit « No Podemos Fracasar »

Le réseau « No Podemos Fracasar » existe à Formosa depuis 2001. Il a été créé par Bernadette Caffier, missionnaire laïque française envoyée par le diocèse d’Amiens auprès du diocèse de Formosa. Entre 2001 et 2014, 255 crédits ont été distribués à 180 familles de toute la Province de Formosa.

Le microcrédit offre un service financier auquel n’ont pas accès les membres du réseau (crédits bancaires). D’autre part, le crédit s’accompagne d’une formation et d’une méthodologie permettant le développement personnel de chacun des membres du réseau. 90 % des membres des groupes sont des femmes, mères de famille.

Depuis 2014, Benoît est en charge de la coordination du réseau, organise les réunions mensuelles des groupes, suit le remboursement des crédits et organise la structuration du réseau. En 2015, l’association Form’Oser (que Benoît a créée avec sa compagne, Pauline) a travaillé sur la création d’une association civile de droit argentin, dans la perspective que cette structure gère le réseau dans le futur. Cette année, ils mettent l’accent sur le développement des activités économiques des membres du réseau, pour que celles-ci leur permettent de vivre réellement dans la dignité.

« Deux fois par mois, je me réunis avec les 5 groupes de microcrédit du réseau « No Podemos Fracasar ». Pour cela, j’effectue une réunion avec le groupe du quartier Antenor Gauna (le mardi) dans lequel nous habitons et je me rends dans l’intérieur de la Province de Formosa (le mercredi et le jeudi). Ce voyage dure deux jours pendant lesquels je visite trois communes de l’intérieur de la Province : Pozo del Tigre, Ibarreta (deux groupes) et Palo Santo. Le lundi de la semaine des réunions me permet de finaliser les derniers préparatifs tandis que le vendredi me permet de faire le bilan des réunions. L’objectif en 2016 est d’ouvrir le réseau à de nouveaux groupes, ce qui va forcément changer l’organisation de la semaine ! Un groupe est prêt à s’ouvrir dans un quartier voisin et deux autres sont intéressés, un dans une commune de l’intérieur de la Province, l’autre dans un quartier de Formosa.

Cette expérience est extrêmement riche d’un point de vue personnel. La rencontre de l’autre permet de se construire soi-même. J’ai toujours l’impression que l’on « prend » plus que l’on ne « donne » du pays et de la région qui nous accueille. Pour cela, je serai toujours reconnaissant à tous les membres des groupes de crédit pour tout ce qu’ils m’ont apporté ».

 

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