Focus projet : développement de micros-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale (Madagascar)

Développer la créativité pour diversifier la production artisanale

Créée en 2008, Rouge Beauté développe son activité à Madagascar à destination des femmes en situation de précarité. Elle a pour objectif, par la formation artistique, de favoriser et mettre en valeur des productions artisanales locales, en particulier celles des femmes, pour accroître leur autonomie financière.

C’est par le développement de micro-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes à Madagascar, l’une à Sainte-Marie, l’autre à Fianarantsao et la troisième à Majunga, que l’association s’engage. Pour permettre aux femmes de gérer cette production, des cours de design, de gestion, de marketing, de calcul sont enseignés.

En développant la créativité, son but est de mettre en valeur et de diversifier sensiblement la production artisanale locale afin d’en accroître la diffusion. Les femmes fabriquent des produits en matériaux locaux, rafia ou penja, et les vendent sur les marchés à destination des Malgaches et surtout des touristes. Leurs créations sont diverses, corbeilles, sets de table, paniers, pare-soleil, tapis ou plateaux.

La mise en œuvre du projet ne se fait pas dans un contexte politique facile. Depuis 2009, le pays traverse une crise politique qui ne favorise pas le développement des activités du projet de micro-écoles. Dans cette situation économique difficile, les femmes vivent au jour le jour et éprouvent des difficultés à se projeter dans le futur. Sur place, Rouge Beauté est consciente que la réussite d’un projet est liée à sa durée et qu’il faut du temps pour le mettre en place et le réajuster au fur et à mesure que les liens se tissent avec la population et que la compréhension de la culture locale s’améliore.

Mission de la volontaire du SCD

Rose-Marie, volontaire à Madagascar depuis 2012

 

Mission :

Mettre en place et suivre le développement de micro-écoles d’arts appliqués à la production artisanale locale réalisée par les femmes de Madagascar.

 

Activités :

  • Procurer un enseignement aux artisanes ainsi que des notions de ventes et de gestion
  • Faire construire et aménager les structures d’accueil des micro-écoles et en organiser le fonctionnement
  • Entretenir des contacts avec les partenaires locaux afin de développer le marché local
  • S’assurer de l’alphabétisation de toutes les femmes


« Comme tous les matins, je me réveille vers 6 heures, parfois avant. J’habite un village de pêcheurs très bruyant, car c’est aussi une station balnéaire très populaire. Je me réveille aux sons des coqs et des taxi-be qui commencent leur journée, mais il y a aussi une délicieuse odeur de café qu’on torréfie dans une poêle non loin de chez moi. En général, le matin, après mon petit tour dans les locaux de l’association (le site est à 30 mètres de mon logement), je me consacre au travail de bureau, comptabilité, écriture, rédaction de projets. Tous les mardis, je vais en ville à Mahajanga. J’y fais des courses pour l’association et j’en profite pour effectuer les démarches administratives. Après le déjeuner, le village est endormi, les femmes qui sont à l’association dorment sur des nattes.

À 15 heures, tout le monde se réveille, nous sommes lundi, c’est le jour où les artisanes apportent les objets réalisés dans la semaine. Les nouveaux produits sont dans le magasin, nous regardons maintenant ce qui manque et ce qu’il faut arrêter de produire pour l’instant. 16h30, c’est l’heure d’aborder le design. Nous discutons, entrevoyons de nouvelles formes, de nouvelles techniques, de nouveaux objets à réaliser… Vers 17h30, les femmes récupèrent l’argent de ce qui a été vendu à la boutique dans la semaine.

La nuit tombe vite, je prépare les photocopies pour la formation couture qui aura lieu demain matin. Zut, encore une coupure de courant ! Heureusement que j’ai quelques lampes solaires.

En soirée, si mon ordinateur est chargé, je vais voir la page Facebook de l’association. Parfois, j’ai une réunion du Conseil d’Administration. Ce soir, je suis tranquille, je vais prendre un livre pour finir la soirée ».

 


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